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Titre

Entre légitime et illégitime: religion et magie dans le Proche-Orient Ancien.

Dates

31 octobre - 1er novembre 2024

Organisateur(s)/trice(s)

Gaël Carriou, UNIL, Eleonora Serra, UNIL Pre Ruth Ebach, UNIL Pr Innocent Himbaza, UNIFR Pr Jean-Daniel Macchi, UNIGE

Intervenant-e-s

Jürg Hutzli, UNIL, Giuseppina Lenzo, UNIL, Nicolas Meylan, UNIL Markham Geller, University college London, Juan Manuel Tebes, Pontificia Universidad Católica Argentin, Regine Hunziker-Rodwald, UniStra, Fernand Salzmann, UNIGE, Gael Carriou, Unil, Eleonora Serra, Unil

Description

Le problème de la distinction entre pratiques licites et illicites au sein des systèmes religieux anciens est une question qui a alimenté et continue d'alimenter les débats des chercheur.e.s en histoire des religions. Qu'est-ce qui rend une pratique légitime d'un point de vue religieux et, inversement, qu'est-ce qui la rend illégitime?

Pour définir et répertorier ces pratiques «illégitimes», les chercheur.e.s ont souvent eu recours à une catégorie qui reste tout aussi problématique, celle de la «magie». Est-il réellement possible de faire une distinction entre magie et religion dans l'Antiquité?

En analysant attentivement les sources anciennes, on se rend compte que le discours sur la magie est, comme proposé par K. Stratton, un «discours social»: «a discursive formation – a socially constructed body of knowledge that is enmeshed in and supports systems of power. What gets labelled magic is arbitrary and depends upon the society in question». Dans ce cas, nous sommes bien conscients que ce que nous qualifions de «magie» n'est rien d'autre que le résultat d'une construction sociale et que ce qui est considéré comme magique est par conséquent spécifique et limité à la société et à la période historique en question. Il est donc évident qu'il est impossible de donner une définition générale de la magie dans le monde antique. En ce qui concerne le judaïsme, cette situation est encore plus évidente. En effet, la Bible hébraïque condamne souvent des pratiques qui vont à l'encontre du propos des auteurs bibliques, pratiques qui devaient probablement être acceptées et bien répandues dans le Proche-Orient ancien et en Israël même. C'est pour ces raisons qu'il faut toujours tenir compte de cette ambiguïté dans la lecture et l'interprétation des sources anciennes lorsqu'on s'intéresse aux pratiques «magiques».

Au cours de ces journées d'étude, nous nous concentrerons sur les pratiques condamnées dans les sources anciennes (par exemple: sorcellerie, nécromancie, divination, sortilèges, etc.), pour tenter de comprendre à la fois ces pratiques pour elles-mêmes, leurs statuts dans les sociétés en question, ainsi que le rôle joué par les praticiens au sein de ces sociétés. Pour mener cette analyse, nous ferons appel à l'interdisciplinarité, en nous concentrant sur les sources tant écrites qu'archéologiques, ainsi que sur les études sociales et les «gender studies». Une approche comparative entre les différentes sociétés du Proche-Orient ancien et de la Méditerranée ancienne en général sera privilégiée (Mésopotamie, Levant, Égypte, Grèce).

Ce sujet, fondamental pour nos propres recherches, est également important pour tout.e doctorant.e travaillant sur le texte biblique et l'histoire du judaïsme ancien. Il relève en effet tant de l'histoire des religions de l'Israël ancien et de son contexte proche-oriental, qui sert de cadre à la Bible hébraïque et à sa réception, que d'une compréhension des polémiques qui émaillent le texte, du Pentateuque aux Prophètes particulièrement.

Lors de ces deux journées, les interventions de spécialistes renommé.e.s ainsi que de jeunes chercheur.euse.s serviront de bases aux discussions qui permettront d'approfondir les sujets évoqués.

Programme

31 octobre

9:00-9:15 - Introduction : E. Serra & G. Carriou

9:15-9:55 - Nicolas Meylan (UNIL-FTSR)

Connaissance, rationalité, agentivité. Comment classifier/définir la magie ?

9:55-10:15 - Pause 

10:15-10:55 - Giuseppina Lenzo (UNIL-FTSR)

Le problème des pratiques 'magiques' en Egypte ancienne : réflexions à partir de l'utilisation des stèles de Shed et d'Horus sur les crocodiles

10:55-11:35 - Jürg Hutzli (UNIL-FTSR)

Traces du culte des ancêtres dans les livres de Samuel 

12:00-14:30 - Repas

14:30-15:10 - Gäel Carriou (UNIL-FTSR)

Legitimate Magic in David's palace? A New Reading of 2 Samuel 13:1-22

15:10-15:50 - Fernand Salzmann (UNIGE)

Art magique ou magie de l'art ? Les traces d'incantations d'amour dans le Cantique des cantiques 

16:10-16:50 - Juan Manuel Tebes (Universidad Catolica Argentina)

Religion and Cults in the Arid Southern Levant: Preliminary Results of the Desert Cults Mapping Project

 

1er novembre

9:30-10:10 – Regine HUNZIKER-RODEWALD (UniStra –Freie Universität Berlin)

The charismatic materiality of the figurines, or: producing concrete natural effects by means of supernatural causes

10:10-10:30 – Pause

10:30-11:10 – Natalie Naomi MAY(HUJI)

Marginalizing witches in Mesopotamia

11:10-11:50 – Eleonora SERRA(UNIL–FTSR)

Beyond Writing: Magic and Ritualsin MesopotamianIncantation Bowls

11:50-14:30 – Repas

14:30-15:10 – Markham GELLER (University College London)

Demons vs Ghosts in Mesopotamian Magic - How to Tell the Difference

15:10-16:00–Table ronde finale avec les doctorant.e.s CUSO

Lieu

UNIL, Amphipole 342

Information
Places

20

Délai d'inscription 30.10.2024
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