La vie religieuse et liturgique au Québec au XXe siècle à travers les écrits autobiographiques.

Le but de ma thèse est d’analyser la manière dont les écrits autobiographiques peuvent être utilisés comme sources religieuses et liturgiques. J'aimerais me limiter à l’espace géographique du Québec et à la période du XXe siècle, de préférence à la période entre les années 1930 et 1980. Pour mes recherches, j’aimerais utiliser les instruments des sciences culturelles, des sciences humaines, de la sociologie et de l’histoire.

À l'aide d'écrits autobiographiques du XXe siècle, une analyse exemplaire de la façon dont les gens vivent la religion chrétienne et surtout la liturgie dans la province canadienne du Québec sera présentée. En outre, la question de l'importance de la religion et de la liturgie pour la vie des Québécois est examinée. Le contexte historique (programme réformiste du gouvernement d’Adélard Godbout, la prospérité d’après-guerre, le déclin de l’Église catholique etc.) et l'influence de la Révolution tranquille constituent un axe de recherche décisif. L'objectif est d'analyser, d’un côté, comment et si les exigences liturgiques prescrites par l'Église peuvent encore être mises en accord avec la vie réelle et les expériences des fidèles et, de l’autre, comment et si le statut de l'Église catholique ainsi que l'importance de la religion et de la liturgie ont changé dans l'esprit de la population. De plus, en examinant les écrits autobiographiques, j’aborde le domaine de la mémoire individuelle. Les souvenirs relatifs à la pratique et à la vie religieuses montrent que le catholicisme est défini non seulement par les directives officielles du Vatican, mais aussi par les expériences individuelles. Il ne s'agit pas d'opposer les deux espaces l'un à l'autre, mais plutôt de montrer comment le catholicisme a été et est vécu et interprété de diverses manières. C'est pourquoi l'accent de ce travail sera mis sur la réception de la religion qui était trop longtemps négligée et presque oubliée.